Au voyageur pressé, la traversée du Houga par la RD6 (Nogaro- Mont-de-Marsan), laisse apparaître un village-rue, sans plus.
Au curieux, la structure de l'habitat et le site sur une croupe dont les lignes s'abaissent au sud et au nord, la tour-porche en brique de l'église Saint-Pierre et la rue du Prince Noir, inscrite en partie sur le tracé du chemin de ronde, font découvrir un bourg fermé... jusqu'à la démolition de sa dernière porte en 1775.
L'ensemble rattache Le Houga au groupe des castelnaux, une forme typée du regroupement de l'habitat entre XIème et XIIIème siècle. Inclus au domaine royal en 1607, ce territoire était jusqu'alors sous l'autorité des comtes d'Armagnac. De ce positionnement en limite des Landes, subsistent d'anciennes traces de défenses sous la forme de mottes féodales ou terrades comme à Saint-Aubin ou au Touron.
L'architecture religieuse est bien représentée par les chapelles de Toujun et de Saint-Aubin (rétable classé) et l'église Saint-Pierre, édifice néo-gothique de la fin XIXème, remarquable par ses vitraux et son orgue romantique, classé en 1979. La bonne acoustique des trois bâtiments, les transforme, chaque année, en lieux de concerts.
Dans l'architecture civile on retiendra un édifice qui authentifie ce village gascon : les arènes de course landaise. Installées dans un amphithéâtre naturel, la piste rectangulaire aux angles abattus est adaptée au jeu et aux figures des écarteurs et des coursières. La pratique de la course landaise est attestée au Houga dès la seconde moitié du XVIIIème siècle.
Au randonneur attentif, Le Houga offre encore le square, la stèle et la maison natale du compositeur Paul Lacôme d'Estalenx, le petit patrimoine rural de la fontaine et du lavoir (second Empire) près du cimetière principal, le superbe lac communal, des fermes armagnacaises ou encore le jardin floral de la ferme Lagrange : une oasis sur les sentiers du Bas-Armagnac !