Ainsi, après quatre années de combats inédits, tant par leur ampleur que par leur tragique bilan, les Alliés ont vaincu, ce qui était alors l’armée la plus puissante et la plus professionnelle de la planète.
En quatre années de conflit, les technologies militaires ont fait un bon considérable. Le conflit a débuté à l'ancienne mode, avec cavaliers en gants blancs et fantassins en uniformes colorés (pantalons rouge chez les Français !).Très vite, il change de nature. Des armes et des techniques nouvelles apparaissent au fil des mois : gaz de combat, chars d'assaut, mitrailleuses, barbelés, aviation, obus...
Il s’agit de la guerre la plus meurtrière de l'histoire de France. Son coût est écrasant : la France a perdu une génération entière de jeunes adultes, et des régions parmi les plus riches de son territoire, tant sur le plan industriel qu’agricole, ont été ravagées.
Les derniers soldats regagnent leur foyer en septembre et octobre 1919, soit plus de dix mois après la fin des combats et plus de cinq ans après le début du conflit. Les derniers démobilisés sont également les plus jeunes, et pour le vingtième anniversaire de leur retour à la vie civile, en septembre 1939, ils connaissent une nouvelle mobilisation. Rappelés sous les drapeaux pour une nouvelle guerre contre l’Allemagne, avec certainement pour beaucoup d’entre eux, le sentiment que celle que l’on avait nommée «la der des der» avec le sacrifice d’une partie de leur jeunesse et la mort de tant de leurs camarades, n’avait finalement servi à rien.
56 noms sont gravés sur notre monument aux morts. Les nommer est essentiel : les noms rappellent les individus, leur redonnent existence, quand la disparition sur le champ de bataille les vouait au néant. Inscrire les noms, les lire, c’est sortir les hommes de l’irréalité anonyme, car derrière chaque nom inscrit, il y a un être, une vie, une famille.
Aussi, l’espace d’un instant nous allons faire vivre la mémoire de ces hommes Morts pour la France en 1918.
AGUILLON Joseph né le 25 mars 1874 à Lourdes domicilié au HOUGA à partir du 4 janvier 1905. Mobilisé le 1er Août 1914, il décède le 5 juillet 1918 à Paris à l’âge de 44 ans (avis du maire du 8ième arrondissement du 31 juillet 1918).
RIEUX Pierre Joseph né le 1er juillet 1882 au HOUGA, soldat au 88ième régiment d’infanterie, mort pour la France le 19 décembre 1918 au HOUGA à l’âge de 36 ans des suites d’une maladie contractée en service (bronchite).
SEGÜ Pierre né le 30 juin 1880, à Perchède, il a fait la campagne contre l’Allemagne du 3 septembre 1914 au 21 décembre 1917. Le 21 décembre 1917 il est condamné par le conseil de guerre à 10 ans de travaux publics, coupable d’abandon de poste en présence de l’ennemi, des circonstances atténuantes sont admises. Il est écroué au dépôt de Collioure le 15 janvier 1918, puis transféré à Marseille à destination de l’Afrique du nord le 9 mai 1918. Ecroué à l’atelier de travaux publics de Bougie le 16 juillet 1918, il décède le 21 août 1918 au camp de l’OUED SOUK AHRAS à l’âge de 38 ans, il est rayé des contrôles le 22 août 1918.
SAINT PE Jean Marie né le 10 mai 1890, soldat au 214ième régiment d’infanterie, décédé en captivité le 8 octobre 1918 à TRELON dans le Nord à l’âge de 28 ans.
BRUNET Marcel né le 17 août 1900 au HOUGA, canonnier au 14ième régiment d’artillerie de campagne (RAC), Mort pour la France le 19 septembre 1918, à l’âge de 18 ans à l’hospice mixte de TARBES des suites de maladie contractée en service. Engagé volontaire le 27 août 1918, arrivé au corps le 29 août 1918, décédé le 10 septembre 1918.
SARRADE Faustin né le 27 février 1974 au HOUGA, soldat de 2ième classe au 60ième régiment d’infanterie. Mort pour la France le 3 octobre 1918, à l’hospice 22 à Vaux en Poligny dans le jura d’une maladie contractée en service, à l’âge de 44 ans.
DUCLAVE Henri Jean né le 3 juillet 1884 à HONTANX, soldat au 234ième régiment d’infanterie, Mort pour la France le 8 octobre 1918 à HAUVENNE dans les Ardennes des suites de blessures de guerre, à l’âge de 34 ans, il a fait la campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 8 août 1918.
LAFFITTE Jean Marie né le 29 janvier 1891 à LUSSAGNET domicilié au HOUGA. Fait prisonnier le 11 février 1915 aux HURLUS, interné à GOLZEM MELDE, décédé le 22 novembre 1918 à l’âge de 27 ans au LAZARET de LEIPZIG. Inhumé à LEIPZIG nord. Avis de décès du BRF 155836 du 20 juin 1919.
DESTRAC Albert né le 6 décembre 1874 au HOUGA, conducteur au 20ième escadron du train des équipages militaires (ETEM). Décédé le 23 mars 1919 à 44 ans à l’hôpital complémentaire 22 d’AGEN des suites de maladie contractée en service, il est inhumé au carré militaire d’AGEN (carré F3, rang 18, tombe 61)
FAGET Emile né le 28 avril 1882, incorporé le 13 août 1914, campagne contre l’Allemagne du 13 août 1914 au 27 août 1915, réformé pour arthrite bacillaire au genou, il est décédé au HOUGA le 14 avril 1916 à l’âge de 34 ans.
DUPRAT Maurice né le 9 novembre 1898, au HOUGA, incorporé le 16 avril 1917 au 113ième régiment d’infanterie. Le 9 juin 1918 il disparaît à BIERMONT dans l’Oise. Prisonnier, interné en Belgique, il est rapatrié le 29 novembre 1918. Le 1er janvier 1919 il intègre le 88ième régiment d’infanterie, puis le 3 avril 1919, le 412ième régiment d’infanterie. Le 4 février 1920 il est tué à MARASH en Cilicie à l’âge de 22 ans.
TAUZIN Henri né en 1906, décédé en 1926 en Allemagne occupée.